Les crampes : les prévenir et les soulager

Il arrive que vous souffriez de crampes musculaires pendant les pratiques de yoga, elles sont fulgurantes et douloureuses, mais passent vite en général. Elles atteignent plutôt les mollets, mais parfois se ressentent dans les orteils. Si elles sont peu fréquentes, épisodiques, pas d’inquiétude. Si elles sont récurrentes et fréquentes, alors vous pouvez rééquilibrer les choses en douceur.

J’ai préparé cet article à partir de l’article paru dans Rebelle Santé n°265 de mai 2024 et rédigé par Marianne Houart-Bugnicourt.

De quoi les crampes sont-elles le signe ?

Les crampes sont des « sonnettes d’alarme », qui indiquent un problème biochimique ou physiologique, dû à une déficience en oligoéléments, notamment le calcium, le magnésium et le potassium. Cette déficience est souvent le signe d’un organisme trop acide. Or, maintenir un terrain alcalin est fondamental pour éviter l’inflammation chronique. C’est le principe de l’équilibre acido-basique cher à la doctoresse Catherine KOUSMINE.

La déficience en oligo-éléments peut être la conséquence :

  • d’un effort physique intense (par production bien connue de l’acide lactique, responsable aussi des courbatures)
  • d’une alimentation trop acidifiante (trop de viandes, produits laitiers pour pas assez de légumes)
  • d’un excès de substances excitantes qui empêchent l’élimination des toxines (alcool, tabac, café, thé)
  • d’une hydratation insuffisante voire d’une déshydratation (il faut boire… de l’eau faiblement minéralisée ; l’eau est plus importante par ce qu’elle emporte que par ce qu’elle apporte, inutile donc de vous ruer sur les eaux minérales, en général bien trop minéralisées)

Plus généralement, la déficience en oligo-éléments peut être aussi la conséquence :

  • d’un surmenage et d’un stress chronique (qui épuise nos réserves en magnésium notamment)
  • d’une dysbiose intestinale (déséquilibre ou mauvaise adaptation du microbiote intestinal, qui est alors fortement perturbé et génère fermentation, gaz, troubles digestifs…)

L’acidification et la déficience en oligo-éléments entraînent une surcharge de toxines (déchets acides) dans l’organisme. Il est donc souhaitable de traiter aussi bien l’acidose que la crampe elle-même.

Les solutions douces

Je ne vais pas citer toutes les solutions proposées par Rebelle Santé, uniquement celles qui sont les plus simples à adopter :

Le baume du tigre : à appliquer sur les muscles avant et après l’activité. Cela permet de les stimuler et de les préparer d’une part et de les aider à récupérer d’autre part.

Le chlorure de magnésium (en sachet ou sous forme de nigari) : diluer 20 g dans un litre d’eau et boire un verre tous les matins (conserver au réfrigérateur, son goût salé et amer passera mieux ; vous pouvez aussi le diluer avec un peu de jus de fruits, le goût est – presque – masqué).

Le gel d’aloe vera : en usage interne (1 c à s trois fois par jour) et en usage externe (par massage sur la zone douloureuse)

Il existe aussi des remèdes homéopathiques, vous pouvez consulter votre médecin (l’une d’entre vous recommande le cuivre, cuprum metallicum)

Les huiles essentielles (à utiliser avec parcimonie et prudence) de lavandin super, eucalyptus citronné, basilic, romarin à camphre, en usage externe, mélangées avec une huile douce.

En gemmothérapie, le bourgeon de peuplier a une action calmante.

L’hygiène de vie

Vous pouvez adopter une alimentation alcalinisante composée surtout de légumes et de fruits (vivants, frais, de saison, de préférence biologiques), d’oléagineuses (comme la noix), de graines germées, d’huiles riches en omégas 3 (lin, cameline, noix, à conserver au frais et à consommer rapidement – dans les deux mois maximum), de poissons gras au moins trois fois par semaines (plutôt des petits poissons : sardines, maquereaux, anchois, harengs) ; vous pouvez aussi limiter voire éviter thé, café, alcool et tabac. Il existe également des compléments alimentaires, vous pouvez demander conseil à votre médecin.

Enfin, chouchoutez vos muscles : faites-vous masser et prenez des bains très chauds (en cette période estivale, ce n’est pas l’idéal).

Il existe un point d’acupression que vous pouvez stimuler pour un effet apaisant et décontractant : appuyez fortement avec le doigt au milieu exact du mollet (en largeur et en hauteur).

Un remède de grand-mère

Mais efficace, selon la sagesse de nos grands-mères ! Placez un savon de Marseille dans votre lit pour éviter les crampes nocturnes.

photo : Standret pour Freepik

Conclusion

Dans une approche psycho-émotionnelle de cette affection, les crampes peuvent révéler des tensions intérieures, des crispations liées à des peurs, comme si on se cramponnait à celles-ci. En se cramponnant, on se crispe et l’énergie verrouillée ne circule plus librement, la crampe apparaît à l’endroit où l’énergie est bloquée. Pensez donc à expirer profondément, plusieurs fois et à libérer le souffle pour permettre aux tensions intérieures de s’évacuer.

Et vous pourrez ainsi pratiquer en toute tranquillité !

Étiquettes : ,